Elle souhaitait devenir prof d’Histoire
Rien ne la prédestinait à la pâtisserie. Avec un père ingénieur et une mère dans le milieu de la justice, Sophie de Bernardi se destinait, plus jeune, à devenir professeure d’histoire. Mais sa mère, un jour, voyant son amour de la pâtisserie, lui a soufflé une idée tout autre : « Elle a appelé la personne qui avait repris la boulangerie de mon parrain, à Etampes, et m’a décroché un stage d’un week-end, se remémore la pâtissière. J’ai finalement passé mes vacances là-bas, ça a été le coup de foudre ».
Elle a été la première apprentie de François Perret
Une fois son objectif en tête, la jeune pâtissière fonce tête baissée. Bac ES en poche, elle débute un BEP en apprentissage en boulangerie, avant une Mention complémentaire en desserts de restaurant à la table de Lancaster, à Paris.
« J’ai beaucoup accroché avec François Perret [élu « Meilleur Chef Pâtissier de restaurant du monde » en 2019], raconte-t-elle. C’était son premier poste de chef, il sortait du George V et j’ai été sa première apprentie. Je suis restée un an, avant de poursuivre sur un BTM. Je l’ai alors suivi pour l’ouverture du Shangri-La, un hôtel-restaurant parisien ». Après l’obtention de son BTM, avec mention bien, Sophie de Bernardi part à la conquête des cuisines de France.
Elle est devenue cheffe pâtissière à 25 ans sous l’expertise de Jessica Préalpato
Elle rencontre Jessica Préalpato [élue « Meilleur chef pâtissier du monde » en 2019], avec qui elle travaille au restaurant 39.5. Elle la propulse à la tête d’un hôtel-restaurant à Fontainebleau, dont elle supervise l’ouverture et dirige la partie pâtisserie. « Cela s’appelle la Demeure du Parc, détaille la pâtissière. C’était mon premier poste de cheffe, à 25 ans. J’y suis restée deux ans et demi. Cet endroit, c’était mon bébé, la cheffe était une amie à moi, ça m’a permis d’avoir confiance en moi et de me trouver au niveau de la pâtisserie, c’était une expérience géniale ».
Elle a repris les rênes du célèbre Café de la Paix
Mais la cheffe est hyperactive. Deux ans après l’ouverture de l’hôtel-restaurant, elle part en quête d’un nouveau challenge. C’est alors qu’une place se libère au Café de la Paix. Et si le poste est impressionnant, elle décide de tenter l’expérience.
« Je me suis dit ‘Vas-y donne tout, t’as rien à perdre’, raconte-t-elle. J’y suis allée, j’ai fait des choses qui me tenaient à cœur, et le test s’est super bien passé. Le chef m’a dit que j’étais son coup de cœur, et m’a proposé la place assez vite ».
Le 17 décembre, cela fera deux ans que Sophie de Bernardi occupe la place de cheffe patissière au Café de la Paix, et son travail la satisfait pleinement. « Il a fallu le temps de s’y faire, de comprendre la maison. La demeure du Parc était mon petit pédiluve et le Café de la paix, c’est ma piscine olympique, s’amuse-t-elle. Aujourd’hui, je suis ravie et grâce au café de la Paix, j’ai une possibilité d’expression incroyable. J’ai la chance d’être entourée de gens qui m’ont accordé leur confiance pour pouvoir m’exprimer et trouver ce qui me tient à cœur ».